Ils s'appelaient Vergniaud, Guadet, Gensonné, Manon Roland, Pétion, Brissot ou Barbaroux. Lamartine, dans son best-seller inoubliable, a transformé les Girondins en héros préromantiques, ce qu'ils n'étaient pas. Ces jeunes gens de province, en dépit de leur incapacité à s'unir en un parti, imbus de liberté et confondant les paroles et les actes, sont néanmoins parvenus à conduire la politique de la France du printemps de 1792 à celui de 1793, enjambant la chute de la monarchie et surtout le procès de Louis XVI, qui devait réfréner leur élan. En arrière de leur temps par une sociabilité héritée des Lumières et leur esprit élitiste, ils étaient en avance par leurs idées : état de droit, séparation du sacré et du profane, organisation constitutionnelle des pouvoirs publics. Incapables de résister à la pression radicale des Montagnards, refusant par orgueil de faire alliance avec Danton contre Robespierre, ils s'enfermèrent dans la certitude d'avoir raison. La chute de la Gironde, le 2 juin 1793, et l'exécution de ses représentants, le 31 octobre, fermèrent définitivement la perspective d'une évolution libérale, " à l'américaine ", de la Révolution.
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