En 2014, dans le cadre de l'exposition Conflict, Time, Photography à la Tate Modern de Londres, le photographe Jim Goldberg propose une carte blanche à Kamel Khélif, qui décide alors de transmettre l'histoire de N'Diho Monozande. En 2008, cet homme avait vu au Congo son épouse et leurs huit enfants assassinés par un groupe armé. Lui-même fut laissé pour mort après avoir reçu un coup de machette. Les peintures et le texte que l'artiste lui a dédiés n'avaient jamais été publiés depuis.
L'œuvre de Kamel Khélif demeure largement méconnue en France, sans doute à cause de sa singularité́. Elle est à l'image de Monozande, à la fois artistique, littéraire et mémorielle, toute entière vouée à l'observation du monde, à l'empathie. D'Homicide (avec Amine Medjdoub, Z'éditions, 1996) au Temps des crocodiles (avec Mathieu Belezi, Le Tripode, 2024), elle invoque comme aucune autre notre rapport à nous-même, à l'autre, à l'exil, au déracinement.
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