un roman noir. Un roman noir punk même, parce qu’il s’agit de ça finalement, cette sensation, ce vide laissé par la fausse couche : rien.

Ce rien n’est autre que ce No futur, comme cet Andrea qu'on trouve dans la rue. Où encore cette façon d’aborder le monde toujours de travers.

Léna Pontgelard, comme Marie (personnage narrateur de cette histoire), fait le choix de la surprise, de l’étrange et de la capacité d’imagination du lectorat et surtout, d’une maîtrise remarquable.

Telle une David Fincher de la littérature, tout est ciselé, taillé au couteau, comme le choix du noms des personnages (Marie et le saint esprit qui devient mère d’un coup ; Léon qu’on aime imaginer avec son bonnet et ses petites rondes que lui a donné Luc Besson et qui découvre la paternité avec l’enfant d’un autre ; Amande l’enfant mal digéré). Mais également une David Lynch qui ose placer des éléments éparses qui se justifient plus tard.

Et alors qu’on pense que tout ça finira dans le drame, Léna nous rappelle simplement qu’il s’agit avant tout d’Une si moderne solitude.

Le livre arrive à être absolument clair et transparent tout en étant inquiétant et mystérieux. C’est audacieux, et criant de vérité.
Fascinant."

Thibault